Guiome David

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Il vient de Sommières et a punkisé notre Toni. Qui est Guiome David ?

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Bonjour Guiome David ! Merci d’avoir relooké notre Toni. D’où t’es venue l’inspiration d’une telle crête ?

Le punk est un personnage central, un point cardinal dans les séries de portraits (« De Tintin à Socrate ») que je réalise depuis un certain temps.
Ces visages s’inspirent du personnage de Tintin pour représenter le temps de l’enfance, du punk pour l’adolescence ( « punk is head »), du boxeur pour l’age d’homme et du philosophe grec pour le vieillard qui rumine sa mort… et sa postérité. La chevelure du punk est faite d’une éclaboussure, comme une pensée de l’instant, de l’énergie de violence et de révolte.

De quel courant artistique te réclames-tu ? Quelles sont tes influences ?

Je n’appartiens pas consciemment à un courant artistique. Je me suis composé en piochant ici et là selon mes goûts ? Selon l’époque, avec une formation Beaux-Arts de la fin des années 80 et quelques possibilités techniques… et un certain goût du risque. J’ai vu Cy Twombly avec l’esthétique du gribouillage, la ligne claire de la BD (avec son efficacité narrative et visuelle), les séries de Claude Monet (les Cathédrales de Rouen), Van Gogh pour sa peinture, les nus d’Egon Schiele et tous les tableaux des « sans nom » derrière une vitre ou dans un papier recyclé. Maintenant, ma peinture m’influence et je la suis.

Tu as l’air d’avoir un bon pied dans le monde de la musique. Cela influence-t-il ta peinture ?

J’ai commencé à taper sur une batterie à 15 ans, quand nous étions punks, ce qui été un engagement total, désespéré, intéressant, courageux et sectaire, costume inclus. Depuis, j’ai toujours écouté et fait et de la musique, punk-rock, jazz improvisé, poésies sonores…
Dans ma peinture, la musique est très présente, dans son déroulement, son rythme, dans ses silences, avec l’idée de temps. En musique comme en peinture, j’aime les ruptures de styles dans une même œuvre.

Tes couleurs accrochent énormément le regard. Tout en étant dans les pastels, on les sent très vives ! Comment les travailles-tu ?

La couleur est une composante importante de mon travail, la couleur fait qu’une peinture est fraîche, qu’elle occupe bien le présent et l’espace, qu’elle ne s’habille pas en vieux/sombre, pour faire plus sérieux ; mais à l’instar de Charlie Chaplin, j’aime la juxtaposition du léger et du profond.
Je laisse souvent du blanc dans mes œuvres, le blanc du papier, des murs, du calcaire des falaises Normandes et des origines, de la peinture moderne. Alors, je descends mes couleurs avec ce même blanc, pour qu’il y ait un air de famille avec le fond, comme les cheveux blancs du grand-père, d’où les couleurs pastels, ce qui donne une peinture plutôt sucrée et crémeuse avec des pointes d’acidité. Le noir est, à ce jour, réservé au dessin comme un lacet de réglisse sur la courbe des fesses.

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